Pour mon deuxième jour à Kyoto, je décide de mélanger sport et culture: je vais louer un vélo, et aller visiter les temples et surtout les jardins les plus intéressants à l’Est de la ville.
Les premières minutes, je suis enchanté par cette décision: je me perds dans de petites ruelles et perçois enfin à quoi ressemble le quotidien des kyotoïtes. Mais au bout d’une heure, lorsqu’il faut passer le col qui sépare Kyoto du temple de Daigo-ji, je commence à douter de la pertinence de ce choix. Déjà, ça monte pas mal (et mon vélo n’a pas de vitesse). Mais surtout, j’ai fait la bêtise de demander à Google Map de me calculer un itinéraire pour voiture, et il veut en permanence me faire rejoindre une voie rapide. Je demande bien entendu un recalcule de l’itinéraire en mode piéton (en espérant qu’il ne me fasse pas passer par des chemins de rando trop escarpés), mais il m’indique un chemin introuvable. Après m’être perdu plusieurs fois (sachant que chaque erreur se traduisait par au moins 10 minutes d’ascension dans des pentes dignes du tour Mallet), j’aperçois un vigile dans une guitoune gardant l’entrée de je ne sais quoi, et me décide de lui demander de l’aide. Grace à mes talents de mime (il ne parle pas un traitre mot d’anglais, et mon exemplaire de G’Palemo est resté dans mon sac à dos), mais surtout grâce aux siens, il arrive à me faire comprendre qu’il y a en fait un tunnel qui passe sous la montagne. C’est pour ça que je ne trouve pas le chemin: moi, je suis un niveau bien plus haut ! Heureusement que j’ai eu ce conseil, car sinon, je serais comme le Hunt sur une île des Philippines: encore en train de tourner.
Finalement j’arrive au temple de Daigo-ji, et m’acquitte d’un ticket d’entrée que je trouve assez cher (1500 yens). Mais je n’ai pas regretté: les jardins étaient de toutes beautés !
Quant au musée (qui était compris dans le prix), b’en c’est un musée, et moi, les musées…
Après 2 bonnes heures de visites, je re-chevauche ma bicyclette direction le temple Honen-in, pour aller voir à quoi ressemble le pavillon d’argent.
Mais Nanzen-ji est sur le chemin, et vu que je trouve l’endroit sympa. Du coup, j’y fais aussi une petite pause.
J’arrive un tout petit peu tard au temple du pavillon d’argent: 16h: les rayons du soleil couchant sont déjà arrêtés par les bambous plantés devant le temple.
En retournant vers Giron, je longue à bicyclette un petit cours d’eau très sympa, où quelques personnes se baladent dans une ambiance très zen. Il y a même un type qui joue du Gong. Le vélo était décidément une bonne idée !
Après une bonne douche bien méritée (et le quart d’heure quotidien de lessive manuelle qui l’accompagne), je retourne dans ma rue préférée de Kyoto: une petit rue improbable gavée de petits restaurants et de bars à thèmes. Décidé à me faire plaisir, j’entre dans un restaurant japonais et je me commande un plat de “Wagyu”, c’est à dire la viande bovine japonaise (même race que le fameux bœuf de Kobe).
La viande est effectivement incroyablement fondante, mais l’endroit n’est pas fort sympathique. Je crois que j’ai fait une bêtise lorsque la personne m’a demandé si je voulais m’assoir à la japonaise ou à l’européenne: en voulant épargner mes jambes que j’avais déjà fortement sollicitées pendant la journée, je me suis retrouvé tout seule dans une petite salle au fond du restaurant.
En sortant, du restaurant, je passe devant un bar à Whisky japonais, et je me dis que c’est un endroit parfait pour m’offrir un petit plaisir.
Deux japonais m’accostent. Le premier semble super cultivé et a à priori un poste bien placé dans une entreprise innovante de l’archipel. Son anglais est impeccable, et il m’avoue aller très souvent à Moscou pour affaires. Le deuxième a une élocution bien moins soignée, beaucoup plus de mal avec l’anglais et rien de bien interessant à raconter. Mais c’est néanmoins avec lui que je vais finir la soirée : il m’invite en effet à le rejoindre pour une soirée Karaoke, où il a lui même été invité par un groupe d’étrangers qui s’étaient réunis pour visiter Kyoto. D’ailleurs, le groupe composé d’une bonne douzaine de personne ne tard pas à débarquer dans ce minuscule bar.
A jeun, l’idée d’un Karaoke ne m’aurait pas super emballé. Mais après une bière (50 cl) et 3 whisky, je suis déjà beaucoup plus partant.
Au final, on se retrouve à 5 dans un bar spécialisé dans ce créneau : un américain du Tennessee, un couple d’australiens, le japonais qui n’articule pas et moi.
Tennessee (je l’ai appelé comme ça toute la soirée), qui est pas mal allumé (dans tous les sens du terme), entame le tour de chant, suivi du Japonais. L’alcool aidant (pour se lancer, pas pour chanter), je me lance à mon tour. Je suis tellement ridicule que l’australienne prend le deuxième micro pour m’aider. Je pense à ce moment-là que c’est juste la championne du monde de Karaoke. Du coup, forcément après ça, on a plus trop chanté : on a simplement assisté au concert…
Au final, j’ai passé une super soirée en ayant rencontré des gens géniaux. Et autre point positif: j’ai maintenant déjà 2 adresses à visiter quand je me rendrais en Australie !
Bref, cette soirée a plutôt bien fini la journée déjà bien chargée de mon 46ième anniversaire.
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