J’hésitais entre un réveil super matinal pour être sur place avant le levé du soleil, et l’option grasse matinée. Influencé par les 2 finlandaises et la peur d’avoir froid, je ne mets pas de réveil et me lève du coup relativement tard. Malgré l’heure avancée, je détecte encore des paillettes de glace à l’extérieur, ce qui prouve que la température est descendu en dessous de zéro: c’est clair que si je m’étais levé tôt pour profiter de la lumière matinale, je me les serais geler !
Après un bon petit-déjeuner, je commence seul ma randonnée sur la partie “ouverte au public”, ce qui signifie que j’ai dû raquer quelque chose comme 60 yuans pour avoir le droit de monter sur la muraille. En chemin, je rencontre successivement une jeune chinoise qui se promène seule, une dizaine de touristes et 4 pompiers avant de retrouver les 2 finlandaises avec qui je finirais ma promenade. Ensemble, on apercevra encore au loin ce qui ressemble à des agriculteurs locaux. Et je crois que c’est tout : je voulais éviter le flux des touristes: c’est réussi !
Le soir, je commence à planifier la journée du lendemain, l’idée étant de passer une dernière demi-journée dans la capitale et d’enchaîner avec un train de nuit pour Luoyang. Le problème, c’est que tous les trains pour Luoyang sont complets (pensée Nelson du jour: aussi faire gaffe au transport le week-end !). Tant pis: j’en réserve un pour Pingyao: je ne sais pas ce qu’on peut y faire, mais je me rappelle que c’était une destination que j’avais repérée quand je constituais un itinéraire vraisemblable pour obtenir mon visa chinois, mais que j’avais écarté (car on ne peut juste pas tout faire).
Du coup, le lendemain, je me lève assez tôt pour me pas louper le bus qui redescend sur Pékin en partance de Watertown. J’arrive à convaincre les deux californiens qui ont débarqué la veille au soir que le mieux pour eux, c’est de partir de Watertown et de revenir ici (ce qui – je le pense vraiment – est une bonne idée). Conséquence: je ne payerai qu’un tiers du prix du taxi qui m’emmènera au bus.
En attendant le bus à Watertown, je m’en profite pour faire quelques photos:
J’arrive à Pékin avant midi, et file vers un restaurant réputé pour servir l’un des meilleurs “canard laqué” de la ville. J’imagine que je me plante en passant ma commande, toujours est-il qu’il me serve un canard entier ! C’était succulent, mais trop copieux pour que je puisse finir.
L’après-midi, je me balade un peu dans les rues de Pekin, mais je ne trouve rien de vraiment sympa. En plus, je suis limite d’être malade d’avoir trop mangé. Je me dirige donc vers un Starbucks en me disant que j’y trouverai certainement du wifi, et que je pourrais consacrer un peu de temps pour trier mes photos et alimenter ce blog en attendant mon train prévu en toute fin de soirée. Mais encore une fois, ça ne s’est pas vraiment passé comme ça.
En effet, mon voisin de table du Starbucks, intrigué par mon sac à dos, vient me questionner: il veut en savoir plus sur ce qui m’amène à Pékin, ce que j’ai prévu de faire, sur ce que j’ai déjà fait, etc. Vu qu’il parle parfaitement anglais, la conversation est facile. J’en apprend aussi plus sur lui: il est géologue, et travaille dans le génie civil (les géologues sont très utiles quand il s’agit de choisir le tracer de ma construction des routes). Et vu qu’il est impliqué dans le projet OBOR, il a déjà été amené à partir en Afrique.
Bref, Jianye est sympa, intelligent, cultivé, intéressant et intéressé d’en savoir plus sur moi. Et il a aussi du temps libre, car il vient de finir ces réunions de travail sur Pekin, et ne repartira rejoindre sa femme et ces 2 enfants à Guiyang que le lendemain. Et vu que moi aussi, je veux en savoir plus sur lui, on passera toute la fin de journée ensemble à discuter de tous les sujets qui nous viennent à l’esprit. Anecdote marrante: il m’apprendra que l’application WeChat permet aussi d’avoir du PQ gratis dans les toilettes publiques (il faut scanner un QR code pour mettre en route le dévidoir). Quand je vous disais que cette application est juste indispensable en Chine !
Pendant le dîner, il me conflit que sa femme est professeur d’anglais et vu qu’elle est en train d’apprendre le français, elle serait ravie de pouvoir me parler. Je me retrouve donc avec elle au bout du fil à parler en français. Si j’ai bien compris, elle doit bientôt passer une sorte d’oral où elle devra lire un texte en français, et elle se questionne beaucoup sur la façon de prononcer les mots. Elle m’envoie donc le texte en question, et lui retourne un enregistrement de ma lecture, pour qu’elle puisse s’exercer sur un exemple.
Bref, grâce à Jianye, j’ai passé une très bonne demi-journée à Pékin, et c’est avec une invitation à passer une nuit cher lui à Guiyang que je le quitte pour aller prendre mon train de nuit pour Pingyao.
Guiyang, ce n’était pas vraiment une étape prévu jusqu’à maintenant, mais Jianye et sa femme sont des gens tellement aimables qu’ils méritent bien que j’y fasse un petit détour !
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