Coron rivalise avec El Nido en terme de paysages karstiques spectaculaires, qui seraient même paraît-il encore plus jolis. Et vu qu’il est un peu plus difficile (et donc aussi plus cher) d’arriver à Coron, cette île aussi la réputation d’être moins touristique et donc plus calme et moins festive.
Dans mon cas, c’est Cynthia qui m’a super bien vendu Coron: elle a beau être étudiante et donc, comme tous les étudiants, un peu fauchée, elle m’a dit qu’elle ne regrettait pas d’y être aller, même pour seulement 2 jours. Cet avis est partagé par une italienne que j’ai rencontré dans un bar de El Nido et qui y avait passé 3 jours. Dans les 2 cas, il est accompagné d’une mise en garde: la ville et les environs de Coron – qui n’est pas sur l’île de Coron mais sur l’île de Busuanga – n’a pas de charme, et ce n’est que la vraie île de Coron, quasiment inhabitée et accessible uniquement en bateau, qui vaut le déplacement. Ce qui veut dire qu’une fois sur place, il faut louer à chaque fois un bateau, ce qui revient vite assez cher.
Fort de tous ces conseils, je prends donc mon billet de ferry pour Coron le 22 décembre, en imaginant y faire un tour le 23 et revenir le 24 sur Port Barton, qui est l’endroit à Palawan que j’ai pour le moment préféré et où j’imagine bien passer le réveillon de Noël.
Et vu que je sais que tous ces billets de bateau auront vraiment tendance à faire monter la facture et à exploser mon budget, quand j’arrive à Coron, je pars à la recherche de l’hébergement le plus bon marché possible. De tout façon, je n’y resterai que 2 nuits. Je me rappelle d’ailleurs de la discussion avec Brandon, un ancien backpacker qui a ouvert un lieu nommé « le Hub » sur Coron et qui propose des chambres et des dortoirs bons marchés:
- « Which kind of room do you want ? Beautiful or Ugly ? »
- « I would like a not too ugly room for a very cheep price ? »
- « Ok, let’s go to see the most ugly. It is maybe very ugly, but it is also very cheap. »
Et il m’explique qu’ici aussi, il y a une demi-heure de Rhum-Coca gratos tous les jours. Je ne sais plus si c’est ce dernier argument qui m’a fait me décider, mais j’ai au final pris l’option « very ugly ». Je lui notifie aussi plusieurs fois mon intention de faire « l’ultimate tour » qui permet de voir tous les plus beaux endroits de l’île en une seule journée.
Et le soir, je me retrouve donc comme tous les backpackers (moyenne d’âge : 25 ans) à boire du rhum-coca. J’y rencontre Maguelone, une française de 21 ans qui a déjà visité la plupart des pays du monde. Étant embarqué dans une discussion certainement passionnante, je n’entends pas Brandon demander à tous de s’inscrire sur un bout de papier pour les activités du lendemain.
Du coup, le lendemain matin au petit déjeuner, il y a 9 personnes pour 8 places: et bien sûr, le bateau est complet : pas moyen de s’y ajouter. Heureusement, je trouverais un autre bateau dans lequel il restait un peu de place, et je pourrais quand même partir voir les paysages merveilleux de l’île de Coron.
Et comme prévu, le soir, j’achète mon billet retour pour El Nido pour partir très tôt le lendemain matin.
Le lendemain, je me lève donc vers 5h30 et je me rends à pied au port du ferry, situé à environ 2 km. Quand j’arrive sur place, j’apprends que les autorités ont décidé qu’aucun bateau n’est autorisé à prendre la mer, en raison de la tempête tropicale Phanefan qui arrive sur les Philippines: donc pas ferry, mais pas de visite de l’île de Coron non plus. C’est d’autant plus rageant que le typhon est encore très loin et temps est au beau fixe !
Après m’être fait rembourser que d’une partie du billet (le type qui me l’a vendu gardera sa commission) je repars vers mon hostel tout pourri: c’est le seul endroit où je connais un peu de monde et je ne veux pas me retrouver seul pour Noël. Certes, je m’étais bien fait d’autres potes la veille pendant la visite de Coron, mais je n’ai pas pris leurs coordonnées vu que je pensais partir le lendemain matin. Et malgré l’invitation, je ne suis pas aller manger avec eux le soir non plus : j’ai préféré suivre les personnes avec qui j’avais pris l’apéro. Donc pour faire court, je n’avais pas de moyen de les retrouver.
Pour ne pas perdre la journée, je décide d’aller louer un scooter : bien sûr, tout le monde ayant eu la même idée, la pénurie guète déjà. Mais j’arrive quand même à louer le dernier scooter (à prix d’or).
Au final, je passerais la journée à visiter l’île de Busuanga en compagnie de Youri, Marc et Maguelone.
Le soir, on arrive avec Maguelone vers 18h55 au Hub juste à temps pour avoir nos rhum-coca gratos (que je sers plutôt bien tassé: ce ne sera peut-être pas sans conséquence pour la suite). Et vu qu’on est le soir de Noël, Brandon n’offre pas que les rhum-coca: c’est un repas de Noël complet qu’il offrira ce soir-là à toutes les personnes présentes, avec pour finir une vraie bûche de Noël.
On finira la soirée sur un roof-top jusqu’au petit jour, juste avant l’arrivée du typhon.
Le typhon arrivera près de côte de Coron le jour de Noël. Du coup, je suis resté quasiment enfermé dans ma chambre toute la journée (ce qui était de toute façon dans mon intention pour le matin).
Le lendemain, malgré le retour du beau temps, les bateaux étaient toujours cloués au port. Du coup, j’en ai profité pour visiter vraiment la ville de Coron.
Et ce n’est que le sur-lendemain (le 27) que la situation est redevenu normale. Enfin, quasi normale: vu que ça faisait 4 jours que beaucoup de personnes étaient dans l’impossibilité de quitter cette île (sauf à payer une blinde en prenant un avion, et encore, certains avions ont aussi été annulé), tous les ferrys se sont retrouvés complets en un rien de temps.
Et il en a été de même pour toutes les visites en bateau. On a quand même réussi in extremis à s’inscrire au « escaped islands tour », et d’enfin pouvoir s’échapper de Busuanga.
Et comme d’hab, voici un résumé de ces quelques jours en vidéos, qui se concentre bien évidement sur les 3 jours de beau temps.
Le 28, j’arrive enfin à quitter Busuanga (que j’ai personnellement renommé Alcatraz) avec le ferry de 13h (pas vraiment eu le choix quand l’horaire), l’idée étant de rejoindre Sibaltan pour faire une session de Kite et de retourner à Port Barton ensuite: je n’ai pas réussi à y passer Noël, j’arriverai peut-être à y passer le Nouvel An !
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