200 km séparent Phong Nha et Hué via le chemin le plus direct. Mais je n’avais pas vraiment apprécié cette route les jours précédents. Aussi, je décide de continuer sur les chemins de traverse en longeant le plus possible la frontière laotienne. Si la route est assez agréable et relativement tranquille, les paysages traversés n’égalent quand même pas ceux du parc national des jours précédents. Et surtout, cette itinéraire a l’inconvénient d’être aussi 2 fois plus lent. Vu que j’ai quand même dans l’idée de dormir à Hué, je me résous à revenir sur la route principale.
Mais à ma grande surprise, la circulation n’a plus rien à voir avec les jours précédents : et oui, vu qu’on est en plein milieu des vacances du nouvel an vietnamien, il y a moins de monde sur les routes et surtout, il n’y a plus de camions ni de bus. J’arrive donc à Hué en même temps que le couché du soleil.
Le lendemain matin, je visite très rapidement quelques temples à Hué, et repars vers midi en direction de Da Nang, qui est à un peu plus de 100 km. Enfin, ça, c’est quand on prend un tunnel. Or le tunnel est interdit aux motos. Du coup, je suis contraint de gravir un col à la tombée de la nuit, et qui plus est sous la pluie. Bref, je n’arriverai à Da Nang que vers 18h30 dans la nuit noire. (A priori, il y avait moyen de mettre la moto sur un camion, mais ça, je ne l’apprendrai que plus tard)
Le lendemain matin, je suis réveillé par un message Whatsapp de Van qui m’annonce qu’il est à Da Nang et mon demande le nom de mon hôtel. Moins d’une heure plus tard, il débarque avec son beau-frère pour le faire visiter la ville ! Pour moi qui ne m’y attendais pas du tout, je peux vous dire que ça a été une super et agréable surprise : pour la première fois depuis plus de 3 mois, je rencontrerai quelqu’un que je connaissais déjà avant de partir, qui habite mon village, et qui s’improvise guide touristique de sa région d’origine (Van a vécu à Da Nang jusqu’à ce qu’il ait 10 ans). Bref, c’était juste incroyable !
Après avoir pris un bon café sur un petit bar en bord de mer, on partira tous les trois visiter un temple (son beau frère y portera un masque, car il a peu des chinois à cause de l’affaire du coronavirus). Après quoi je serais chaleureusement invité à manger à midi chez les parents de Van !
L’après-midi, j’irai uniquement avec Van visiter Hoi An, un petit village très pittoresque situé à une vingtaine de kilomètres et qui est devenu en très peu de temps d’une des destinations les plus touristiques du centre du Vietnam.
Durant le trajet retour en fin de journée, on verra un garçon de moins de vingt ans étendu sur la chaussé à côté de son scooter, sans casque. Vu que les policiers déjà présents ne s’occupaient plus de lui et ne faisaient que gérer la circulation, je pense comme Van que ce beau jeune homme était mort. Quand je vous disais que conduire au Vietnam, c’est dangereux !
Mais bon, ça ne nous a pas empêché d’aller finir la soirée en allant manger dans un bon restaurant. Enfin, jusqu’à environ 22 heures, car la maman de Van ne lui avait pas donné l’autorisation de sortir plus longtemps 😉
Le lendemain, Van et sa famille iront plus à l’intérieur dans les terres fêter le nouvel an vietnamien. De mon côté, j’irais visiter le musée Cham de Da Nang avant de repartir vers Hoi-An et sa montagne de marbre, puid de prendre un bus de nuit direction Mui-Né.
Enfin, quand je dis « un bus », c’est encore une fois ce que je pensais, mais ce n’était pas vraiment comme ça que ça s’est passé.
J’avais rendez-vous vers 17h pour charger ma moto dans la soute à bagages et embarquer dans mon bus de nuit. Une fois que je suis confortablement installé à ma place dans mon bus et que je m’apprête psychologiquement à affronter 12 heures de voyage, la fille de l’agence de voyage vient m’amener un deuxième ticket de bus: celui qui servira pour la deuxième parti du voyage. C’est donc seulement à ce moment-là que je comprends que le trajet ne sera pas direct. Quand je lui demande plus de détails, elle m’explique que mon bus va arriver à Da Nang vers 5h du matin, et que ma correspondance pour Mui-Né partira vers 7h. Mais dans les faits, mon bus est arrivé vers 3:15 du matin, et nous a déposé en fasse des bureaux d’une autre agence de voyage qui n’ouvrait que vers 6h du mat. Et au bout de 4 longues heures d’attente (qui m’ont permis de faire la connaissance avec 2 étudiants luxembourgeois) ce n’est pas un bus qui arrive, mais un mini-bus qui doit nous amener à la prochaine gare routière. Le problème, c’est qu’il n’y a pas moyen de charger une moto dans un mini-bus !
Mais les vietnamiens ont toujours une solution : ils m’invitent simplement à conduire ma moto en suivant le bus, en ignorant simplement le fait qu’ils m’ont siphonné tout l’essence de mon réservoir, qu’ils m’ont démonté mes 2 rétroviseurs et la roue avant pour la charger dans la soute à bagages et que quand il me l’ont remonté, ils se sont contentés de remonter uniquement la roue avant sans régler les freins.
Bref, c’est sans essence, sans rétro et sans frein que je me retrouve à suite un mini-bus qui transporte toutes mes affaires pour une destination inconnue !
Heureusement, il n’y avait que quelques kilomètres qui nous séparaient de la prochaine gare routière, et la suite du voyage a été plus tranquille. Au final, je suis arrivé à Mui-Né vers midi.
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