J’arrive à Phong Phenh vers 11h du soir et me rends directement à mon hostel que j’ai pris le soin de réserver à l’avance.
Le lendemain matin, après avoir acheté une carte SIM du pays et loué un scooter, je pars direction les « killing fields ». (Oui, j’ai loué un scooter car la location coûtait 6$ essence comprise, alors que tous les Tuctuc demandais 12$ juste pour se rendre aux « killing fields ». Mais au final, je me suis fait racketter par les flics qui m’ont demandé 6$ : au final, ça revient donc au même, sauf que maintenant, je peux cocher la casse « racketter par les flics » sur ma bucket-list 😉)
Et après la visite bien glaçante de ces « champs de la mort » (lieu d’exécution des prisonniers politiques du régime), j’ai enchaîné par la visite de la prison S21 à Phong Penh, car je voulais en apprendre plus sur l’histoire toute ressente des khmers rouges et de Pol Pot.
Car je me suis rendu compte que je ne connaissais quasiment rien de l’histoire de ce génocide:
- J’ignorais que Pol Pot fût un étudiant français qui a dû baigner dans les mouvances révolutionnaires parisiennes des années 70;
- J’ignorais que les khmers rouges ont décidé de vider toutes les villes pour renvoyer tout le monde dans les campagnes, et qu’il n’a pas fallu plus de 2 jours pour vider Phong Penh;
- J’ignorais qu’à l’époque, porter des lunettes laisser penser que vous étiez un intellectuel et donc un ennemis du pouvoir;
- J’ignorais que le régime de la « Kampuchéa démocratique » avait mis en place des centres de rétention où la torture était généralisée;
- J’ignorais qu’il existait des « Killing fields » au Cambodge, comme il a existé des camps de concentration en Europe, où l’on assassinait des milliers de personnes (mais pas par balles : la vie d’un « ennemis du pouvoir » ne valait pas le prix d’une balle);
- J’ignorais que 25% de la population est morte pendant ces seulement 4 ans de dictature (oui, ça fait une personne sur 4 !);
- J’ignorais qu’après la « libération » du Cambodge par le Vietnam (pays communiste), les khmers rouges étaient toujours le régime officiellement reconnu par l’ONU et qu’ils y siégeaient toujours.
Et surtout, je me suis rendu compte que tout ça a s’est passé alors que j’étais déjà né !
Bref, comme pour Hiroshima, t’as pas trop envie d’aller boire des bières le soir là. Du coup, pour me changer les idées, je décide de réservé un bus direction Koh Rong, une petite île paradisiaque situé en face de Sihanoukville.
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