Mon arrivée le matin à Chengdu a surtout était marqué par ma rencontre avec une demi-douzaine de jeunes-filles qui m’ont abordé dans la rue pour me demander une photo. Il faut savoir que ça n’a rien d’exceptionnel : je pense que j’ai déjà du me faire photographier une bonne cinquantaine de fois depuis mon arrivée en Chine. Mais ce qui pour moi rendait cette événement marquant, c’est que ces jeunes filles étaient toutes issues de minorités ethniques : soit Tibétaine, soit Yi, soit Quang.
Un autre point qui est très marquant lorsqu’on arrive à Chengdu, c’est le changement au niveau de la nourriture, qui devient bien plus épicé.
Mais je n’ai pas vraiment visité Chengdu le premier jour: au lieu de ça, je me suis enfermé dans mon auberge de jeunesse, et j’ai passé quasiment toute la journée à faire du tri dans mes photos, à faire des montages vidéos et à mettre à jour ce blog (travail que j’avais commencé la vieille dans le train). Et le reste de la journée, j’ai consulté des sites Internet pour savoir quoi faire dans la région. Bref, comme dirait Caro, j’ai muté toute la journée.
Et devinez quoi: c’est ce jour-là que je me suis blessé ! J’ai escaladé des murailles, gravi des montagnes, dormi sur des matelas de 3 cm d’épaisseur, marché parfois toute une journée en portant mon sac sur le dos : rien. Mais je passe une journée enfermé à jouer avec un iPhone, et je me chope un torticolis ! Dingue, non ?
Bref, le lendemain, je ne pouvais vraiment pas tourner la tête vers la gauche. Du coup, j’ai décidé de me rendre à Dujiangyan pour voir à quoi ressemble le système d’irrigation inventé et construit il y a plus de 2000 ans et encore en fonction aujourd’hui.
Pour être franc, même si c’est très ingénieux, ça n’a rien de très photogénique. Par contre, j’ai bien aimé l’ambiance et l’atmosphère de cette petite ville.
Le soir, j’ai désespérément recherché un moyen de transport pour le rendre dans la réserve de Wolong, pourtant assez proche. Et malgré l’aide de 小面包 via Wechat, (小面包, c’est l’ingénieur originaire de Chengdu avec qui j’ai fait 50% de l’ascension du mont Hua), je n’ai rien trouvé de correct. Du coup, sur son conseil et vu que je n’étais pas loin, le lendemain, je suis aller visiter le Mont Qingcheng, autre lieu sacré en Chine. Et à l’inverse du mont Hua, les temples ne sont pas bouddhiste mais taoïste. Pour info, l’ensemble est aussi reconnu par l’UNESCO comme élément du patrimoine mondial.
Le temps étant exécrable, je n’ai pas vraiment pu juger la beauté des paysages, mais l’atmosphère brumeuse apportait aussi son charme à cette petite balade en montagne.
Ayant abandonné l’idée de me rendre à Wolong, je décide de rentrer sur Chengdu pour essayer de trouver un moyen d’aller voir Jiuzhaigou, qui est une destination qui me tient particulièrement à cœur.
Il faut savoir que voyager en train en Chine est assez facile: il y a plein d’applications sur les smartphones qui donnent les horaires et permettent d’acheter les billets. Mais trouver les horaires de bus, c’est une autre paire de manches. Il y a bien des applications qui donnent des informations, mais uniquement en chinois ! Heureusement, les chinois sont en général super sympa et souvent prêt à donner un coup de main. Et ça a été le cas de Wang Wei, mon voisin de bus, qui m’a aidé à dégoter les horaires d’un bus pour aller au « le pays des contes de fée de l’automne » (c’est comme ça que les chinois surnomme ce lieu).
Du coup, j’arrive à Chengdu avec un programme pour les 4 jours à venir. Ça me laisse donc le temps de prendre une petite douche et de m’inscrire pour une soirée « opéra » qui débute à 20h00. Et devinez qui je retrouve dans le hall de l’auberge de jeunesse attendant d’aller au même spectacle ? Et oui: les deux finlandaises ! (Bon, là, c’est un peu moins dû au hazard : elles m’avaient dit dans quel hostel elles étaient descendues. La seule coïncidence, c’est d’avoir choisi d’aller à la même soirée le même soir.)
Lorsque je rendre de l’opéra, je constate que les vêtements que j’ai lavé quelques heures auparavant n’ont pas vraiment commencé à sécher, et je suis plus que septique sur le fait qu’il puisse être secs le lendemain matin. Aussi je choisi de louer le sèche linge une grosse demi-heure, temps que je consacre à boire des Franziskaner en compagnie de Majiu.
Juste avant d’aller me coucher, je demande à l’aubergiste de me confirmer l’adresse de la gare routière à laquelle je compte me rendre le lendemain matin de bonne heure. Elle me confirme que c’est OK mais me signale qu’il est impossible de se rendre au parc de Jiuzhaigou sans faire parti d’un voyage accompagné. J’avais déjà entendu qu’il était impossible de se rendre sur place sans un guide, mais de la part d’une personne qui vendait ce type de prestation. Et d’autres personnes m’avaient affirmé le contraire. Donc oui, je peux prendre le bus et faire 8 heures de voyage. Mais à la fin, je risque simplement de ne pas avoir le droit de rentrer. Et ce coup-ci, ce n’est pas quelqu’un qui essaye de me vendre quelque chose qui me le dit. Du coup, je vais me coucher en mettant aussi une croix sur Jiuzhaigou: demain, j’irai voir les pandas avec les 2 finlandaises !
Hey Gros,
Tu as fait une heureuse avec tes pandas sur Polarstep.
FouFou te remercie trop, comme trop Kiki ces pandas, même les rouqmouts.
Bizzźzźz