J’arrive à l’aéroport d’Hanoi vers minuit. Après avoir retirer de l’argent et acheté une carte SIM (que je sais plus cher qu’en centre-ville, mais je sais aussi qu’il y a pas mal d’arnaques avec les cartes SIM, et je préfère donc me la jouer “safe”), je me dirige à pied vers mon hôtel situé à environ 2 km.
Le lendemain matin en fin de journée, je prendrai un bus pour Hanoi.
Et une fois sur place, je commence à faire le tour des garages qui revendent des motos: j’ai en effet dans l’intention d’acheter une bécane ici, avec dans l’idée de la revendre dans environ un mois. Je profite aussi d’être dans une grande ville pour me faire refaire mes 2 paires du lunettes. Oui, parce que j’ai oublié de vous dire, après avoir perdu mes lunettes de vue en traversant une rivière, j’ai aussi un peu oublié mes lunettes de soleil adaptée à ma vue sur une des îles inhabitée de Coron aux Philippines. (J’ai bien récupéré une autre paire de lunettes de soleil correctrice d’un autre type qui a fait la même connerie, ce qui améliore bien ma vision de loin, mais je ne pense pas que ça soit exactement ma correction quand même.)
Bref, je passerai mes 2 premiers jours sur Hanoï plus à faire le tour des garages que de réellement visiter la ville. Et après avoir consulté une grosse demi-douzaine de garages et essayer au moins une dizaine de bécanes, je me décide enfin pour acheter ma “Honda Win detech 120cc” pour un peu moins de 300 € (casques et accessoires compris): c’est une copie vietnamienne du modèle japonais qui a une pas trop mauvaise réputation.
Côté positif: c’est une 120cc (elle existe aussi en 100, 110 et 130cc), la carte grise (qui est en fait une carte bleue au Vietnam) indique d’elle à moins de 3 ans) et les freins fonctionnent pas trop mal (comparé aux autres modèles essayés).
Côté négatif (détecté avant l’achat): le moteur ne semble pas être 100% d’origine, l’indicateur qui affiche la vitesse enclenchée n’indique jamais la deuxième, le point neutre est difficile à trouver et le compte-tour fonctionne 50% du temps. Et comme pour toutes les motos que j’ai essayé, le frein avant n’allume pas les feux arrières, le compteur de vitesse (et de km) ne fonctionne pas, il n’y a pas de jauge d’essence. (Ce qui veut dire que nous savoir combien d’essence il reste, il faut regarder dans le réservoir.)
Mais bon, je sais très bien que je devrais avoir quelques problèmes avec ce genre de caisse, mais de réussir à les gérer fait parti du concept. Et dans tous les cas, des garages, je sais que je vais en voir beaucoup car ce modèle recommande une vidange tous les 400/500 km !
Mais me balader 2 jours dans Hanoi m’a aussi je pense permis de comprendre pourquoi Maiju (l’une des 2 finlandaises croisées en Chine) n’avait pas aimé le Vietnam:
- Un type m’arrête en pleine rue en remarquant que mes godasses sont déjà en partie déchirées (ce qui est vrai). Il sort un pot de colle et commence à me les réparer. Les 10 premières secondes, je me dis que les vietnamiens sont vraiment des gens super sympas ! Le type me demande d’enlever ma chaussure pour me pas bosser accroupi, ce que j’accepte. Au même moment, son pote commence à me parler en anglais, genre “je suis le type le plus sympa sur terre”. Au bout de 30 secondes, je remarque que le premier à sorti tout l’équipement du nettoyeur de godasse, et a commencé à me nettoyer mes groles. Bref, une bonne vente forcée. Une fois que la première chaussure est nettoyée, je lui dis à celui qui parle anglais que je veux me mettre d’accord sur le prix. Il m’annonce un montant raisonnable, et je lui refile la deuxième (son pote s’étant barré avec le fric). Et bien sûr, quand il me rend la deuxième godasse nettoyée, il me demande encore un billet.
- La carte SIM que j’ai acheté à l’aéroport a cessé de fonctionner après 2 jours: après être passer chez l’opérateur téléphonique concerné, il m’annonce que je me suis fait refourgé une carte SIM déjà utilisée qui vient du coup d’expirer.
- Après plus de 2 mois de voyages à laver mon linge à la main, je me dis qu’un bon lavage en machine ferait quand même du bien. Du coup, je depose mon linge sale dans une laverie, et je vais le récupérer le lendemain. Il était loin d’être sec.
- Après avoir acheté ma moto, je la gare dans la rue en face de mon hostel et la sécurise avec un cadenas. Quand je veux la récupérer le lendemain, je constate qu’il y a un deuxième cadenas dessus. Et il faut bien sûr que je lâche un billet pour qu’on me l’enlève.
- Je me renseigne pour faire une extension de visa (par défaut, je n’ai le droit de rester que 15 jours): après avoir consulter 3 agences, j’ai 3 prix différents : même pour ça, faut négocier.
Bref, mon passage par Hanoï ne m’a pas que laisser de bons souvenirs, et c’est assez vite que je décide de quitter la capitale vers le Nord. Mais je prévois quand même de mettre l’aéroport sur le trajet : j’ai 2 mots à dire au type qui m’a refourgé ma carte SIM…
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