J’arrive à Ha Giant en toute fin d’après-midi et je file direct vers l’hostel de « QT motorbike » qui a une plutôt bonne réputation dans la région.
Je profite de la proximité d’un atelier de réparation de moto pour y faire faire une première vidange, et je demande également à un mécano de me changer le frein arrière qui commence à faire un sale bruit quand je freine. Et au passage, je lui demande d’essayer la caisse pour voir s’il constate quelque chose d’anormal.
Dans l’hostel, je ferais la connaissance de Lam, une charmante jeune femme Dao de 26 ans, et on passera une bonne partie de la soirée à discuter ensemble: c’est si rare de pouvoir communiquer avec les minorités ethniques au Vietnam : la plupart des vietnamiens n’arrivent pas à leur parler non-plus !
Elle m’a dit appartenir à la communauté « black dao », mais quand j’ai fait des recherches sur Internet sur ce groupe, elle m’a dit que les photos que je lui montrais ne correspondait pas à sa culture. Dans son village, il s’habille comme ça:
Lam m’apprend qu’elle s’est mariée à 19 ans, a eu un enfant à 20 ans, et est parti travailler 3 ans à la chaîne dans l’usine Samsung. A cette époque, elle ne rentrait chez elle que 3 fois par mois. Grâce à ces cours d’anglais, elle peut maintenant travailler comme réceptionniste dans un hostel. Elle commence tous les matins à 6h pour finir à 18h, 7 jours sur 7, et sans vacances (pour 125$ par mois). Elle ne rentre chez elle que les week-ends. Elle me confiera que son fils, qui est élevé principalement par son père, ne lui parle plus.
Le lendemain, je pars pour 3 ou 4 jours de moto dans l’extrême nord du Vietnam, en suivant un itinéraire qui m’a été conseillé par Lam.
Le premier jour, le temps est affreux et je me demande si je ne devrais pas annuler car je ne vois pas à 20 mètres : dommage quand le but du parcours est d’admirer le paysage.
De plus, il m’arrive ma première couille avec la moto: le porte bagage se brise à cause du poids du sac et de l’état pitoyable de la route (mon sac était aussi certainement attaché trop en arrière)
Le soir, j’arrive sur Du Gia et je pars à la recherche d’un lieu pour dormir. Je trouve une chambre chez l’habitant super sympa où je ferais entre-autres la connaissance d’un anglais et d’un américain avec qui je passerai l’essentiel des 3 prochains jours.
Le lendemain, le temps a complètement changé et m’invite donc à continuer sur ce parcours. Heureusement, car ça en valait la peine : les soirées chez l’habitant, les rencontres avec les Hmong et les paysages sublimes resteront je m’espère gravé à vie dans ma mémoire. La suite, je vous la fait en images :
On est monté tellement haut dans le nord qu’on s’est retrouvé à la frontière chinoise:
Le dernier jour, je vais aussi visiter une grotte dans la région :
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