Comme je l’expliquais dans l’article précédent, c’est à moto que je me suis rendu à Phong Nha. Et c’est certainement l’une des parties de mon voyage vietnamien la moins intéressante : imaginez-vous rouler 8 heures sur une sorte d’autoroute surchargée et dangereuse à bord d’une moto un peu pourrave en traversant des paysages sans intérêt. Et bien c’est ce que j’ai fait le premier jour, et ça n’a même pas suffit pour arriver à destination.
Le lendemain, j’ai décidé de quitter cette route interminable pour aller me perdre sur les chemins de traverse, quitte à rallonger un peu le trajet. Et je pense que ça a de loin été la meilleure décision que j’ai prise ces derniers temps. En effet, ça m’a permis de traverser le parc national « Phong Nha – Ké Bang » dont je n’avais jamais entendu parlé mais qui est simplement de toute beauté : je traversais véritablement la jungle !
Et surtout, j’étais enfin tout seul sur la route: plus besoin de faire gaffe aux bus et aux camions qui se croient les rois du monde sur la route, plus besoin d’être attentif aux piétons qui peuvent débarquer de partout (y compris du terre-plein central): il n’y avait plus personne. Et quand je dis personne, c’est vraiment personne, voir même limite pas assez : en une demi-journée, je n’ai croisé que 2 scooters !
Je le suis même dit: « faudrait pas que ma bécane me fasse une crasse maintenant ». Et bien vous savez quoi: c’est le jour où elle a décidé de perdre le l’huile ! Et pas qu’un peu: à un moment, je m’arrête dans un coin paumé en espérant y faire décoller le drone pour immortaliser l’instant, et je constate qu’en moins de 30 secondes, il y a déjà une vingtaine de grosses taches d’huile au sol. Tant pis pour les images aériennes de la jungle: je pars immédiatement en direction du prochain village, qui heureusement n’est qu’à une vingtaine de bornes de là où je me trouve. Même s’il n’y a que 20 maisons dans le village, je suis quasi certain qu’il y a dans le tas un garagiste. C’est bien sûr le cas, et ce magicien me réparera mon embrayage en moins d’une heure (vidange comprise) pour moins de 8 euros: malgré son jeune âge (il ne paraissait pas avoir 20 ans), il a je pense diagnostiqué le pb d’un simple regard), et avait fort heureusement le bon join en stock. Comme quoi c’était vraiment une bonne idée d’acheter cette marque !
La suite du trajet sera plus tranquille et j’arriverais à Phong Nha au couché du soleil.
Le lendemain, je repars à moto mais sans mon sac ce coup-ci, l’idée étant d’aller visiter les grottes du coin qui participent grandement à la réputation de la région (notamment depuis que la plus grande grotte au monde y a été découverte). Et effectivement, elles valaient bien un petit détour !
Le soir, j’irai fêter « Tet » dans mon hôtel de backpacker, qui était à mon grand étonnement l’endroit le plus animé en ville. Enfin, jusqu’à minuit: après, ils viraient tous le monde ! Bref, Phang Nha n’était certainement pas le meilleur endroit pour fêter le nouvel-an vietnamien. C’était pas plus mal: le lendemain, j’avais encore pas mal de route à faire pour rejoindre Hué.
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